
La phase de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA représente bien plus qu’un simple enjeu sportif : c’est un levier économique majeur qui structure l’écosystème du football mondial. À chaque cycle, les nations s’affrontent pour décrocher leur ticket, mais ces matchs de qualification sont aussi un moteur de revenus via les droits TV, le sponsoring et la billetterie qui irriguent la filière mondiale du football.
Historiquement, la Coupe du Monde est l’un des principaux piliers du modèle économique de la FIFA. Lors du cycle 2019-2022, l’instance a annoncé un record de 7,6 milliards de dollars de revenus. Ces sommes proviennent en large partie des droits audiovisuels, mais aussi du sponsoring et de la billetterie. L’étude conjointe FIFA–OMC estime que la Coupe du Monde 2026 et la Coupe du Monde des Clubs 2025 généreront jusqu’à 47 milliards de dollars d’impacts socio-économiques en PIB, emplois et retombées locales.
Parmi les joueurs les plus en vue, des figures comme Lionel Messi, Cristiano Ronaldo ou Kylian Mbappé attirent une attention médiatique colossale pendant la qualification : leur présence booste l’audience, renforce les contrats de sponsoring et alimente la monétisation via les droits TV. Ce phénomène ne bénéficie pas qu’aux stars, mais aussi aux clubs qui les hébergent : à travers des programmes comme celui de l’ECA, les clubs reçoivent une part des revenus générés par les compétitions internationales comme la Coupe du Monde.
D'un point de vue historique, le football mondial a toujours été structuré autour de ces phases éliminatoires. Depuis les débuts du Mondial, les qualifications ont permis de démocratiser la compétition, d’impliquer des fédérations de tous continents et de créer des moments dramatiques et populaires. Des joueurs emblématiques comme Pelé, Diego Maradona, Zinedine Zidane ou Marta ont marqué non seulement par leurs performances sportives, mais par leur rôle dans l’internationalisation du football.
Sur le plan économique, l’argent généré pendant les qualifications est réparti via plusieurs canaux : la FIFA alloue une partie à ses programmes de solidarité (FIFA Forward, développement du football dans les pays moins riches), aux fédérations nationales, et aux clubs via des mécanismes de redistribution. Une réforme envisagée un Mondial tous les deux ans promettait d’augmenter fortement ces revenus (jusqu’à 4,4 milliards de dollars supplémentaires sur quatre ans selon une étude), et d’accroître les paiements de solidarité à chaque fédération.
Mais ce modèle n’est pas exempt de critiques : certains chercheurs dénoncent une répartition inégalitaire des places de qualification ; les clubs européens dominent, et les confédérations moins puissantes sont sous-représentées. De plus, une étude de l’UEFA montre qu’un format biennal pourrait réduire les revenus de certaines fédérations, notamment européennes, en diminuant la valeur des droits médias et du sponsoring.
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