Une panne nationale a paralysé Crédit Mutuel (et les banques liées CIC / Monabanq) le 30 août 2025 : entre 17h20 et 19h30, des millions de sociétaires n’ont pu ni retirer d’argent, ni effectuer de paiements y compris avec des cartes pourtant valides et des comptes approvisionnés.

Selon le groupe bancaire, le problème provenait des « serveurs d’autorisation », dispositifs essentiels qui valident instantanément les retraits ou paiements. Or, ces serveurs ont brièvement cessé de répondre, rendant indisponible même la monnaie « disponible ». Le service a été rétabli après environ deux heures, mais le coup était porté à la confiance des clients.

Pour l’économiste critique du système bancaire moderne Charles Gave, cet incident constitue une illustration concrète des limites structurelles d’un système fondé sur la confiance : l’argent déposé dans une banque reste une simple promesse, et non une garantie absolue d’accès immédiat, surtout si l’infrastructure technique flanche. Ce genre de panne renforce l’argument en faveur d’une forme de réappropriation individuelle de la richesse, hors du système bancaire traditionnel.

Dans ce contexte, l’intérêt de détenir de l’or physique, pièces, lingots ou réserves tangibles gagne en pertinence. Contrairement aux dépôts bancaires, l’or ne dépend ni d’un serveur, ni d’un réseau informatique, ni d’une décision d’autorisation : il existe « physiquement », accessible directement et immédiatement, garantissant un contrôle réel, non subordonné à une infrastructure centralisée.

Cette année 2025, l’essor du métaux jaune est spectaculaire. La montée des incertitudes économiques, l’inflation persistante, les tensions géopolitiques et le désarroi face aux monnaies fiduciaires ravivent l’attrait de l’or comme valeur refuge. De plus, les banques centrales accrues leurs réserves, renforçant le rôle stratégique de l’or dans le système monétaire mondial.