Le 1er octobre 2025, le gouvernement fédéral des États-Unis est entré en shutdown pour la troisième fois sous la présidence de Donald Trump, faute de vote sur le budget 2026 au Congrès. Environ 900 000 fonctionnaires ont été mis en congé forcé et nombre d’agences non « essentielles » voient leurs opérations suspendues ou ralenties.
La Suisse et l’Europe ressentent déjà des répercussions. Sur les marchés, le franc suisse s’est apprécié face au dollar au gré des craintes liées à l’instabilité américaine. L’incertitude politique pousse aussi les investisseurs vers l’or, dont le cours atteint des sommets. Les marchés européens sont, dans un premier temps, restés résilients, mais les indices STOXX 600 ou le SMIC sont sensibles aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et au moindre ralentissement de la demande américaine.
Du point de vue économique, un arrêt prolongé du gouvernement américain pourrait coûter jusqu’à 15 milliards de dollars de PIB par semaine aux États-Unis. À l’échelle européenne, des économistes estiment que deux semaines de shutdown pourraient peser pour 4 milliards d’euros sur le PIB de l’UE, et huit semaines jusqu’à 16 milliards. Ce frein à la demande américaine se traduira par un recul des exportations européennes, des retards douaniers et dysfonctionnements dans les approbations de licences d’exportation. Pour la Suisse le shutdown américain ne fait qu’accentuer des tensions commerciales déjà vives.
Sources : Reuters | Euronews | Reuters (analyse historique)
Pourquoi c’est important : un shutdown américain perturbe non seulement la demande intérieure et les flux d’exportation, mais bloque aussi l’activité réglementaire de washington ; pour la suisse et l’europe, cela signifie des retards dans l’octroi de licences, un gel des validations douanières et une volatilité accrue sur les marchés de change et des métaux précieux, autant de points névralgiques pour des économies tournées vers l’export.

