Les données douanières suisses montrent qu’en août 2025, les exportations d’or vers la Chine ont bondi de 254 % par rapport à juillet, passant de 9,9 tonnes à 35 tonnes, un niveau jamais vu depuis mai 2024. Cette explosion intervient alors que les livraisons vers les États-Unis se sont quasiment effondrées, soulignant un basculement net des circuits du métal précieux. Cette dynamique est en grande partie stimulée par les incertitudes liées à la politique commerciale américaine : l’imposition de droits de douane potentiels sur les barres d’or suisses a incité les exportateurs à rediriger leurs flux. En parallèle, la demande chinoise reste solide tant pour des raisons d’investissement que de diversification des réserves de change. Ce retournement de flux présente des implications majeures pour les raffineries suisses : elles doivent adapter leur logistique, négocier de nouveaux canaux, et réorienter leurs marchés cibles. En outre, ce mouvement rebat les cartes de la géopolitique de l’or, alors que la Chine envisage d’attirer des réserves souveraines étrangères dans ses propres coffres. Sources : Mining Weekly / Reuters Kitco News Mining.com Pourquoi c’est important : Ce renversement des flux d’or vers la Chine modifie les équilibres du marché mondial, renforce le rôle stratégique des raffineries suisses et montre à quel point les aléas géopolitiques dictent désormais le parcours du métal précieux.

Lorsqu’un locataire d’un coffre-fort privé décède, l’accès au compartiment est automatiquement bloqué par l’opérateur jusqu’à ce que la succession soit réglée. Seuls les ayants droit légalement établis, munis d’un certificat d’hérédité ou d’un acte notarié, peuvent alors obtenir l’accès au coffre. L’entreprise de coffre doit s’assurer que l’accès soit confié uniquement à des personnes autorisées et ne dispose pas elle-même d’un double de clé, toute ouverture non autorisée est strictement interdite. Pour que les héritiers puissent prendre possession des valeurs entreposées (or, bijoux, documents, etc.), le locataire d’un vivant doit idéalement anticiper : mentionner l’existence du coffre dans son testament ou contracter une procuration déposée auprès du prestataire. Ceux-ci facilitent le transfert au moment du décès. À défaut, l’application du droit successoral suisse s’imposera et la procédure pourrait durer plusieurs semaines, voire mois. Depuis le 1er janvier 2023, la réforme du droit successoral suisse réduit les parts obligatoires (réserves légales) pour les descendants et supprime la réserve pour les parents, ce qui donne une plus grande latitude au testateur pour organiser la transmission des biens détenus en coffre. En parallèle, la dernière révision du droit international privé (PILA), entrée en vigueur début 2025, améliore la coordination des successions transfrontalières, ce qui est particulièrement pertinent si le coffre est situé en Suisse alors que le défunt avait des biens ou une résidence à l’étranger. Sources : Swiss Gold Safe Zurich Assurance – droit successoral UBS – réforme du droit successoral Pourquoi c’est important : Anticiper la transmission d’un coffre-fort privé évite des blocages, des conflits entre héritiers et garantit que les valeurs entreposées, or, bijoux, documents, soient transmises selon la volonté du propriétaire.

Possédez-vous une montre de collection, des bijoux de famille ou une œuvre d’art suisse unique ? Ces objets précieux témoignent de notre patrimoine mais présentent des risques que l’assurance ménage classique ne couvre pas toujours. Plusieurs assureurs suisses proposent aujourd’hui des polices spécialisées pour protéger ces biens contre le vol, la casse, la perte et pendant les transports ou expositions. Assurance classique (inventaire du ménage) vs assurance spécialisée : l’assurance ménage inclut souvent une couverture globale limitée avec des plafonds et exclusions pour objets de luxe ou œuvres d’art. Les polices spécialisées exigent généralement une expertise, une valeur déclarée et offrent des garanties all-risk (tous risques) incluant la casse, la perte et le vol hors du domicile, ainsi que des extensions pour transport et expositions. Quels coûts et quels critères ? La prime annuelle dépend de la valeur déclarée de l’objet, mais les assureurs accordent souvent des conditions bien plus avantageuses lorsque les biens sont conservés dans un coffre-fort professionnel ou une chambre forte certifiée. En effet, les acteurs privés qui offrent un service physique reconnu réduisent considérablement le risque de vol ou de dommage, ce qui se traduit par des primes plus basses et une couverture élargie. Les assurances apprécient particulièrement ce type de conservation sécurisée, car elle garantit traçabilité, contrôle d’accès et standards techniques élevés. Dans ce cadre, la conservation de certificats et d’expertises reste essentielle, mais le fait de stocker ses biens dans une infrastructure spécialisée permet de renforcer sa tranquillité d’esprit et d’optimiser son contrat d’assurance. Sources : Le Monde Moneyland AXA Suisse Pourquoi c’est important : Être bien assuré permet de préserver la valeur financière et sentimentale des biens précieux et d’éviter des pertes irréversibles en cas de vol, d’accident ou de sinistre lors d’un transport ou d’une exposition.

L’or atteint un sommet historique, franchissant les 3 790 dollars l’once, stimulé par les anticipations de réductions de taux de la Réserve fédérale américaine et des tensions géopolitiques croissantes. Cette envolée des prix reflète une demande accrue des investisseurs recherchant des actifs refuges. Les analystes de Deutsche Bank prévoient que l’or pourrait atteindre 4 000 dollars l’once d’ici 2026, soutenu par une demande soutenue des banques centrales et une éventuelle faiblesse du dollar américain. Goldman Sachs partage une perspective similaire, soulignant que l’or reste une valeur refuge privilégiée en période d’incertitude économique. Pour les investisseurs, cette dynamique offre une opportunité d’explorer les stratégies d’investissement dans les métaux précieux, en particulier l’or, comme moyen de diversification et de protection contre l’inflation et les risques économiques. La montée en flèche du prix de l’or souligne l’importance de surveiller les politiques monétaires et les tensions géopolitiques, car elles peuvent avoir un impact significatif sur les marchés financiers mondiaux. Sources : Reuters | Bloomberg Pourquoi c’est important : La montée des prix de l’or reflète une demande accrue des investisseurs recherchant des actifs refuges en période d’incertitude économique et géopolitique.

Une erreur majeure chez DBS Bank à Hong Kong a conduit à la destruction de 83 coffres de clients encore remplis de bijoux, de liquidités et de documents précieux. Lors de la rénovation d’une agence, des coffres supposés vides ont été envoyés à la casse puis broyés, avant que l’on découvre qu’ils contenaient encore des valeurs inestimables. L’affaire a provoqué une onde de choc dans le secteur bancaire local. Les autorités de régulation ont exigé une enquête approfondie, mettant en évidence de graves lacunes dans la gestion et le suivi des coffres. La banque a annoncé qu’elle indemniserait les clients, mais la perte d’objets uniques et irremplaçables a mis en lumière les limites structurelles de la fiabilité des coffres proposés par les établissements traditionnels. Ce scandale rappelle une réalité souvent ignorée : pour les grandes banques, la location de coffres n’est qu’un service accessoire parmi une multitude d’activités, de la gestion de patrimoine aux crédits en passant par les services numériques. En conséquence, la rigueur et l’attention portées à ce service vital peuvent être reléguées au second plan, avec des conséquences désastreuses comme celle ci survenu en 2004. À l’inverse, les sociétés privées spécialisées font de la sécurité et de la conservation des valeurs leur seule priorité. Leur réputation et leur survie dépendent exclusivement de la fiabilité de leurs chambres fortes, ce qui se traduit par des protocoles de contrôle renforcés, une surveillance continue et une transparence totale. Là où la banque diversifie ses priorités, l’acteur spécialisé concentre toute son expertise sur un objectif unique : protéger durablement les biens qui lui sont confiés. Sources : South China Morning Post | HKMA Presse | ABC News Pourquoi c’est important : la spécialisation est la clé de la fiabilité. les banques multiplient les services et diluent leurs priorités, tandis que les sociétés privées concentrent toute leur expertise sur la sécurité des biens qui leur sont confiés.

Un rapport récent de River Financial indique que seulement 4 % de la population mondiale détenait du Bitcoin en 2025, malgré une progression des investissements institutionnels. Dans de nombreuses régions, l’adoption de masse est freinée par un manque d’éducation financière et une forte méfiance vis-à-vis de la volatilité intrinsèque de l’actif. D’autre part, selon une enquête de Deloitte menée en Amérique du Nord, 23 % des directeurs financiers s’attendent à ce que leur entreprise utilise des cryptomonnaies pour des paiements ou comme placement dans les deux prochaines années. Toutefois, 43 % d’entre eux citent la volatilité comme principal obstacle à l’adoption plus large. Le poids des incertitudes réglementaires et des difficultés de comptabilité figure également parmi les freins notables. Sur le plan de l’usage concret, bien que certains commerçants acceptent déjà le Bitcoin, son usage pour les transactions quotidiennes reste marginal. Le coût des transactions, le temps de confirmation sur la blockchain, ou les infrastructures (portefeuilles, conversion en monnaie fiat) limitent les cas d’usage réel. Beaucoup préfèrent considérer le Bitcoin comme un instrument de stockage de valeur ou d’investissement à long terme plutôt que comme moyen de paiement. Enfin, la croissance des stablecoins, des solutions de couche 2 (layer 2) et les évolutions réglementaires (ex : MiCA en Europe) apparaissent comme des leviers essentiels pour surmonter ces barrières. Améliorer l’éducation du public, offrir des interfaces plus accessibles, et garantir un cadre légal clair sont autant de pistes pour que l’adoption grand public du Bitcoin dépasse le stade de curiosité. Sources : Crypto Ninjas / River Financial | Deloitte / Fintech Magazine | Ingenico White Paper Pourquoi c’est important : Public mieux informé réduit l’incertitude, confiance accrue dans les services, adoption réellement utile du Bitcoin au-delà des spéculations, ce qui peut créer de nouveaux circuits économiques, stimuler l’innovation financière, et renforcer la résilience face aux crises financières.

SMG Swiss Marketplace Group a fixé le prix de son introduction en bourse à CHF 46 par action, soit le maximum de la fourchette annoncée entre CHF 43 et 46. Cette valorisation place l’entreprise autour de 4,5 milliards de francs au moment de son entrée sur la bourse SIX, marquant l’une des plus importantes IPO récentes en Suisse. L’opération se fait principalement sous la forme d’une offre secondaire, les actions mises en vente provenant des actionnaires existants comme Mobiliar, Ringier et General Atlantic, tandis que TX Group conserve sa participation. Le flottant sera d’environ 20 % et pourrait grimper à 23 % si l’option de surallocation est activée. Fondé en 2021, SMG regroupe plusieurs plateformes en ligne stratégiques en Suisse, notamment Homegate et Immoscout24 pour l’immobilier, AutoScout24 pour l’automobile, ainsi que Ricardo, Tutti et Anibis pour les marketplaces généralistes. Le groupe a généré en 2024 un chiffre d’affaires de 291 millions de francs avec une marge opérationnelle ajustée proche de 48 %, et vise pour 2025 une croissance comprise entre 13 et 15 %. Le choix de positionner le prix de l’action au sommet de la fourchette traduit la confiance des investisseurs dans le modèle économique de SMG et son rôle central dans l’écosystème numérique suisse. Cette IPO est également suivie de près comme un indicateur clé de la vitalité du marché des introductions en bourse en Europe, dans un contexte où de nombreuses opérations peinent à séduire les marchés. Sources : Reuters | Blue News | Global Banking & Finance Review Pourquoi c’est important : La fixation du prix au plafond confirme la forte demande pour les plateformes digitales suisses et renforce la crédibilité du marché suisse des introductions en bourse face au ralentissement européen.

Depuis quelques années, les coffres‑depot (safe‑deposit boxes) offerts par les grandes banques américaines s’effacent peu à peu du paysage. JPMorgan Chase ne propose plus de nouveaux coffres depuis décembre 2021, et lorsqu’une de ses succursales ferme, les coffres qui s’y trouvent sont définitivement retirés. D’autres établissements suivent le même mouvement : Citizens Bank ne loue plus de coffres dans certaines branches, Santander a cessé d’en proposer de nouveaux, et même les grandes banques encore équipées voient leur nombre de coffres diminuer à mesure que les succursales ferment ou sont rénovées sans prévoir de vaults. Plusieurs raisons expliquent cette évolution : les coûts d’entretien des coffres et des installations de sécurité, la baisse de la demande particulièrement chez les jeunes générations et le fait que beaucoup préfèrent stocker leurs documents ou objets précieux ailleurs (caisses à domicile, cloud, entreprises spécialisées de coffres privés). Les banques considèrent ce service comme peu rentable comparé aux exigences de sécurité et d’espace. Pour les clients, cela signifie qu’il est urgent de vérifier si des notifications ont été envoyées par leur banque, planifier le rapatriement ou le transfert de leurs biens, ou chercher des alternatives comme des coffres privés. Ces entreprises spécialisées ne vivent que de cette activité et sont soumises à des réglementations plus strictes, offrant souvent des conditions plus avantageuses et sécurisantes pour les clients que les banques traditionnelles.. Sources : The Wall Street Journal | The Philadelphia Inquirer | Gulf News Pourquoi c’est important : Garder un coffre sûr dans sa banque était autrefois perçu comme une garantie de protection et de confidentialité. Avec cette disparition progressive, beaucoup se retrouvent sans option sécurisée, ce qui redéfinit la notion même de patrimoine privé et la confiance envers les institutions financières.

Le gouvernement suisse propose de nouvelles règles de capital si strictes pour UBS que la banque examine toutes les options y compris la possibilité de déplacer son siège pour s’adapter. Parmi les changements clés : l’obligation pour UBS de retirer entièrement de son capital de base (CET1) les investissements dans ses filiales étrangères, ainsi que les “deferred tax assets” (actifs d’impôt différé) temporaires et les logiciels capitalisés. Ces mesures pourraient exiger jusqu’à 26 milliards de dollars de capital additionnel, selon les estimations gouvernementales. UBS, pour sa part, dénonce ces requêtes comme “extrêmes” et potentiellement dommageables pour sa compétitivité internationale. Le Parlement suisse a récemment approuvé que certaines de ces règles de capital puissent être imposées directement par le gouvernement (via ordonnance), sans devoir passer systématiquement par un vote préalable des deux chambres. Le rejet d’une motion visant à retarder l’application de parties de la réforme accélère la mise en place ou du moins l’entrée en vigueur anticipée de certaines mesures. Malgré cela, plusieurs voix politiques demandent encore des ajustements ou des compensations pour préserver la compétitivité du secteur bancaire suisse. Pour la place financière helvétique, l’équation est complexe : renforcer la stabilité du système bancaire sans étouffer ses géants. Si UBS devait réellement envisager un déménagement de son siège hors de Suisse, cela représenterait un tournant historique et une menace directe pour la suprématie suisse dans la finance mondiale. Sources : Reuters | Financial Times | CNBC Pourquoi c’est important : La solidité d’UBS est vitale pour la stabilité financière suisse, mais ces nouvelles exigences pourraient limiter ses marges de manœuvre et affaiblir l’attractivité de la place helvétique dans le secteur financier international.

Elon Musk vient de racheter pour près de 1 milliard de dollars d’actions Tesla à titre personnel, renforçant brutalement sa position dans l’entreprise alors que se profile un vote clé des actionnaires. Ce rachat massif précède la validation d’un plan de rémunération inédit évalué à 1 trillion de dollars qui ferait exploser sa part dans l’actionnariat de Tesla et lui offrirait un levier de contrôle renforcé sur les dix prochaines années. Derrière ce mouvement se cache bien plus qu’un simple pari personnel : Musk cherche à sécuriser son trône au moment où la gouvernance de Tesla est scrutée de près. Les tensions internes, les critiques sur sa dispersion entre plusieurs projets (xAI, SpaceX, Twitter/X) et les doutes des investisseurs institutionnels ont fragilisé sa position. Ce plan vise à imposer un rapport de force clair : Musk conditionne son engagement à une forme de quasi-délégation totale de pouvoir, via une montée en capital et en influence. Ce pari intervient alors que Tesla fait face à des vents contraires : résultats trimestriels décevants, montée en puissance de la concurrence chinoise, réduction des marges sur les modèles phares, et un scepticisme croissant du marché sur sa capacité à tenir ses promesses dans l’IA et les robotaxis. Le signal envoyé par ce rachat massif est clair : Musk se veut incontournable, et Tesla, indissociable de sa personne. Il réinjecte du cash et de la confiance là où le doute s’installe. Pendant ce temps, sa start‑up xAI restructure brutalement ses équipes pour accélérer le développement de ses modèles d’intelligence artificielle. Licenciements massifs chez les annotateurs, recrutement de profils experts ultra‑ciblés… le message est identique : Musk élimine le « gras », concentre les moyens, et impose un tempo agressif sur tous les fronts. Il ne diversifie pas il centralise, avec une vision quasi‑monarchique de l’innovation. Sources : Reuters | Finanzen.ch | Reuters – xAI Pourquoi c’est important : Ce coup de force financier traduit une volonté de recentrage total autour de Musk dans une période d’incertitude stratégique pour Tesla. il dessine un futur où performance boursière, pouvoir exécutif et innovation radicale sont entièrement liés à une seule figure.