La Banque des règlements internationaux (BRI) révèle dans son enquête 2024 que 91% des banques centrales mondiales (85 sur 93 interrogées) travaillent activement sur des projets de monnaies numériques de banques centrales (MNBC). Cette dynamique s’intensifie face au déclin de l’usage des espèces et à l’essor des cryptomonnaies et stablecoins, qui remettent en question le monopole traditionnel des institutions monétaires centrales.
Plus d’un tiers des juridictions ont accéléré leurs recherches en réponse aux développements des actifs numériques privés et à la tokenisation croissante des actifs traditionnels. Les MNBC de gros, destinées aux transactions interbancaires, semblent plus avancées que leurs équivalents de détail pour le grand public, avec des économies développées privilégiant des approches hybrides couvrant les deux segments.
Bien que seulement quatre pays aient effectivement lancé leurs MNBC (Bahamas, Nigeria, Jamaïque et Zimbabwe), la BRI estime que jusqu’à quinze monnaies numériques centrales pourraient être émises d’ici 2030. Cette course technologique vise à préserver le rôle de la monnaie publique dans l’écosystème de paiement tout en modernisant les infrastructures financières nationales face à la concurrence des solutions privées.
Sources : BIS Survey 2024 | Journal du Coin | Cryptoast
Pourquoi c’est important : Cette mobilisation massive des banques centrales marque un tournant historique vers la digitalisation monétaire, révélant leur urgence à conserver le contrôle face à l’expansion des cryptomonnaies et stablecoins privés.

