L’action Airbus a violemment décroché en Bourse après l’annonce d’un rappel massif touchant près de 6 000 avions de la famille A320. Les marchés ont immédiatement sanctionné le constructeur, craignant l’impact cumulé d’un bug logiciel grave et de nouveaux signaux de faiblesse dans sa chaîne industrielle.

Le dossier a pris de l’ampleur lorsqu’un A320 d’une compagnie américaine a subi une manœuvre non commandée en vol, attribuée à une vulnérabilité du système ELAC face aux radiations solaires. Cette anomalie a poussé Airbus à imposer une mise à jour logicielle mondiale sur une part considérable de sa flotte en service.

Quelques jours plus tard, un second problème est venu aggraver la crise : des panneaux métalliques de fuselage destinés à certains A320 présentaient des défauts de qualité identifiés chez un sous-traitant. Cette révélation a amplifié les inquiétudes des investisseurs, entraînant une chute du titre pouvant dépasser 9 % selon les moments de la séance.

Airbus assure que la grande majorité des appareils concernés ont déjà reçu la mise à jour critique, et qu’il ne reste qu’une centaine d’avions environ à modifier. Concernant les panneaux défectueux, le constructeur affirme que les nouveaux lots répondent désormais aux normes et que des inspections préventives sont en cours sur les avions encore en assemblage.

Cette série d’incidents menace de perturber les plans de production et les livraisons 2025, à un moment où Airbus ambitionnait de consolider son avance mondiale sur Boeing. Les compagnies aériennes, déjà confrontées à une forte demande, surveillent avec attention l’évolution des décisions réglementaires et des délais de maintenance.

Malgré les assurances du groupe, les marchés redoutent une spirale de retards, de surcoûts et de pressions supplémentaires sur la réputation d’Airbus, alors que l’avionneur sortait à peine d’une période de croissance solide et d’un rallye boursier remarquée.