En 2024, les start‑ups suisses ont levé 2,3 milliards de francs suisses, soit une baisse d’environ 15 % par rapport à 2023, selon le Baromètre des Startups Suisse d’EY. Le nombre de tours de financement a aussi diminué, passant de 550 en 2023 à 513 l’an dernier. Le recul est particulièrement marqué dans le secteur IT, où les investissements ont chuté de 34 %. En revanche, les start‑ups actives dans le domaine de l’intelligence artificielle font figure de contre‑tendance : le nombre de levées de fonds dans ce domaine a doublé en 2024 par rapport à 2023, représentant plus de 20 % des tours de financement suisses. Parmi les jeunes pousses qui se démarquent, Agora Care, à Genève, a levé 2,2 millions de francs pour financer son expansion aux États‑Unis et en Europe. La start‑up fournit une plateforme de stockage et de partage sécurisé d’images médicales, déjà utilisée par plus de 12 000 patients et connectée au dossier électronique du patient suisse. Pour accroître ses chances face à la volatilité des marchés, l’écosystème suisse des start‑ups semble donc se replier sur les secteurs les plus porteurs (IA, santé numérique) tout en réduisant les financements dans des zones jugées plus risquées ou moins innovantes. Sources : EY Suisse | ICTjournal.ch | GGBA Pourquoi c’est important : Recentrer les investissements sur l’IA et la santé numérique permet de préserver l’innovation suisse dans les secteurs d’avenir, alors que le secteur IT traditionnel peine, ce qui pourrait conduire à des repositionnements stratégiques majeurs.

Le prix de l’or enchaîne les records et semble désormais résolument engagé sur une trajectoire haussière de long terme. À l’heure où les marchés digèrent l’idée d’une politique monétaire américaine plus souple, les prévisions s’envolent : certains analystes évoquent un seuil de 3 800 dollars l’once d’ici fin 2025, alimenté par la faiblesse persistante du dollar, les tensions géopolitiques, et une demande croissante des banques centrales. Cette dynamique est renforcée par des signaux économiques fragiles : ralentissement de la croissance, emploi vacillant aux États-Unis, et incertitudes sur les trajectoires budgétaires occidentales. Résultat, l’or reprend sa place historique de valeur refuge, captant les flux des investisseurs en quête de stabilité dans un monde de plus en plus imprévisible. Ce mouvement est loin d’être purement spéculatif : en Europe, les réserves nationales d’or, comme celles de l’Allemagne ou de la Suisse, voient leur valorisation grimper à des niveaux inédits. Ce rééquilibrage stratégique pourrait devenir une tendance de fond pour les banques centrales, qui cherchent à se dédollariser partiellement tout en se prémunissant contre une éventuelle crise monétaire. Enfin, un scénario extrême alimente les spéculations : en cas de remise en cause de l’indépendance de la Réserve fédérale américaine déjà évoquée dans certains cercles politiques, le cours de l’or pourrait exploser jusqu’à 5 000 dollars l’once. Un niveau théorique, mais révélateur du rôle de plus en plus central que l’or joue dans l’architecture financière mondiale. Sources : Reuters | Reuters (weekly update) | Financial Times | Euronews Pourquoi c’est important : La flambée du prix de l’or révèle des fragilités profondes dans le système financier mondial et repositionne le métal précieux comme un pilier stratégique pour les banques centrales, les investisseurs et les États.

L’actualité bat son plein dans le monde des cryptomonnaies : la SEC repousse les décisions sur les ETF spot consacrés à Solana (SOL), XRP et autres altcoins jusqu’en octobre 2025, une période cruciale pour les investisseurs et les émetteurs institutionnels. Ces extensions suspectent une attention renforcée sur les mécanismes de garde, la surveillance du marché et la transparence des indices. Sur le front des probabilités, les analystes de Bloomberg Intelligence, James Seyffart et Eric Balchunas, estiment à 95 % les chances d’approbation des ETF pour SOL, LTC et XRP. Par ailleurs, Dogecoin afficherait des perspectives tout aussi optimistes, à environ 90 %. De surcroît, la plateforme de prédiction Polymarket affiche des cotes de 98 % pour XRP, 91 % pour SOL et 71 % pour DOGE. Derrière l’échéance d’octobre se joue un véritable enjeu structurel : l’approbation de ces ETF pourrait marquer une intégration majeure des cryptos de seconde tierce dans les circuits financiers traditionnels américains, favorisant la liquidité, l’accès via les plateformes de courtage classiques, et un afflux potentiel d’investisseurs institutionnels. Sources : Reuters (SEC réforme l’agence crypto) | Crypto‑News‑Flash / Cryptopulpit (calendrier des décisions et cotes d’approbation) | CoinDesk / Bloomberg Intelligence (analyse des probabilités) Pourquoi c’est important : Octobre 2025 pourrait être l’étincelle déclenchant l’intégration officielle des cryptomonnaies altcoins dans l’univers des ETF grand public un tournant qui pourrait démocratiser leur accès, renforcer la confiance des investisseurs et redéfinir la place des cryptos dans la finance traditionnelle.

Le groupe sud-africain Spar a annoncé la mise en vente de ses 363 magasins en Suisse, une décision stratégique visant à se désengager du marché helvétique pour se recentrer sur ses activités les plus rentables, notamment en Afrique du Sud et en Irlande. Cette annonce intervient alors que Spar étudie également la cession de ses opérations au Royaume-Uni, dans un contexte de réorganisation profonde de son portefeuille international. En Suisse, la filiale représente environ 10 % du chiffre d’affaires total du groupe. Mais les résultats sont en net recul : pour l’exercice 2023/24, le chiffre d’affaires est tombé à CHF 754,2 millions (–6 %) et le bénéfice net a chuté de 17 %, atteignant seulement CHF 5,6 millions. Cette baisse de performance s’est accentuée début 2025, avec un nouveau repli des ventes estimé à 9 %. Le marché suisse, réputé exigeant, semble peser de plus en plus lourd dans les comptes du groupe. Le groupe attribue également ces contre-performances à une cyberattaque survenue en mars 2025, qui aurait causé des perturbations majeures dans la chaîne d’approvisionnement et induit une perte estimée à CHF 2,5 millions. À cela s’ajoutent une concurrence accrue, des coûts salariaux et énergétiques élevés, ainsi que des dépenses liées à la reprise de magasins auparavant franchisés. SPAR Group mène actuellement des négociations avec des investisseurs locaux suisses, reconnus pour leur expertise dans la distribution alimentaire européenne, afin d’assurer une transition fluide. Il apparait également que les géants Coop et Migros ne sont pas impliqués dans le processus de reprise. L’objectif est de préserver la marque Spar tout en garantissant la continuité pour les collaborateurs, fournisseurs et clients. Sources : Reuters | PME.ch | blue News Pourquoi c’est important : Elle marque un virage stratégique pour Spar, soulève des enjeux majeurs pour l’emploi et la distribution alimentaire en Suisse, et illustre la pression croissante des cyberrisques et de la concurrence transfrontalière sur le marché de la grande distribution.

Stripe a franchi une étape stratégique de premier plan en clôturant l’acquisition de la plateforme stablecoin Bridge pour 1,1 milliard de dollars, lui permettant de s’imposer comme acteur majeur de l’infrastructure financière numérique et d’amplifier sa capacité à révolutionner les paiements internationaux via les crypto-actifs. Dans le même temps, la plateforme a annoncé une augmentation spectaculaire de 38 % du volume total de paiements en 2024, soit 1 400 milliards de dollars, une croissance attribuée à ses investissements soutenus dans l’intelligence artificielle, désormais au cœur de profits renforcés pour ses clients et de l’acquisition de nouveaux utilisateurs. Le rachat de Bridge donne à Stripe une présence solide dans les actifs numériques stables (stablecoins), avec la technologie de Bridge déjà intégrée pour permettre des paiements transfrontaliers rapides, bon marché et programmables. Quant à son déploiement de l’IA, il optimise les flux de transaction et lutte efficacement contre la fraude, augmentant considérablement les revenus des entreprises qui utilisent ses services. Sources : CNBC | FFNews / Stripe Annual Letter Pourquoi c’est important : Investir massivement dans l’IA et les stablecoins positionne Stripe à la pointe de la transformation des paiements mondiaux, avec des implications majeures pour la finance programmable, la compétitivité des entreprises et les équilibres économiques globaux.

Le prix du carburant est en chute libre en Suisse : début septembre, le litre d’essence s’est négocié à seulement 1,65 CHF, un niveau jamais vu depuis 2020. Cette baisse spectaculaire est principalement due à une double conjonction : la baisse du prix du baril de Brent sous les 83 USD et un affaiblissement marqué du dollar face au franc suisse, rendant les importations de pétrole brut bien moins coûteuses pour la Confédération. Mais de l’autre côté de la frontière, en France, les automobilistes paient toujours près de 1,722 € € le litre, malgré des remises ponctuelles de certaines enseignes. Résultat : des files de véhicules suisses envahissent quotidiennement les stations-service de l’Ain ou de la Haute-Savoie, alimentant un véritable « tourisme à la pompe ». Pour certains frontaliers, le plein en France permet d’économiser jusqu’à 25 CHF par passage. Si cet écart peut sembler absurde, il s’explique par la structure même du prix du carburant. En Suisse, les marges de distribution très critiquées ces derniers mois représentent jusqu’à 30 centimes par litre. En France, ce sont les taxes qui pèsent : entre la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), la TVA et d’autres contributions, près de 48 % du prix à la pompe va directement dans les caisses de l’État. À l’heure où les tensions géopolitiques en mer Rouge et la demande asiatique fragilisent la stabilité du marché pétrolier, cette guerre des prix de l’essence entre pays voisins prend une tournure économique et sociale. En particulier dans les zones frontalières, où le moindre centime d’écart sur le carburant devient un indicateur du pouvoir d’achat et des politiques fiscales nationales. Sources : RTS Info | Le Figaro | Bilan.ch Pourquoi c’est important : Les variations du prix du carburant révèlent les déséquilibres fiscaux entre pays voisins, impactent le comportement des consommateurs et influencent directement les dynamiques transfrontalières.

XRP, le jeton natif de Ripple, fait à nouveau les gros titres : des signaux techniques haussiers, des volumes institutionnels, et une percée dans les infrastructures financières mondiales pourraient propulser sa trajectoire dans les prochains mois. Aujourd’hui, XRP affiche un retournement en double bottom confirmé, ce que les analystes super-optimistes considèrent comme le prélude à une forte reprise motivé par la perspective d’un spot ETF et par les carnets d’ordres des baleines en pleine effervescence. Mieux encore, un mystérieux portefeuille “whale” vient de déplacer des millions de XRP, un signe fort que les investisseurs aguerris accumulent discrètement avant un possible rallye. Enfin, Ripple réalise une avancée majeure : des essais en conditions réelles sont lancés avec SWIFT, ce qui pourrait positionner XRP au cœur des paiements interbancaires mondiaux. Sources : Finance Magnates | CryptoNews | CCN Pourquoi c’est important : Place stratégique de xrp dans le système financier mondial repoussera les frontières de l’adoption institutionnelle, offrant une alternative crédible aux rails traditionnels de paiement et pouvant déclencher une onde de choc sur les marchés crypto.

L’inflation suisse est restée stable en août, à environ +0,2 % sur un an, ce qui confirme une tendance persistante de faible progression des prix dans le pays. Dans ce contexte, la Banque nationale suisse (BNS) envisage sérieusement une nouvelle réduction de son taux directeur, potentiellement en dessous de zéro, afin de stimuler la demande et contrer l’appréciation excessive du franc. Cette décision potentielle s’inscrit dans un cycle monétaire plus large où, après avoir ramené ses taux à zéro en juin, la BNS évalue désormais l’opportunité d’adopter à nouveau des taux négatifs pour soutenir l’économie face à une inflation trop faible, une monnaie trop forte et des tensions commerciales persistantes. Plusieurs sources rapportent qu’une réduction de 25 points de base, voire plus, est fortement anticipée par les marchés. Pour l’économie suisse, confrontée à une faible croissance et à une inflation atone, l’utilisation de signaux monétaires plus agressifs comme les taux négatifs reflète la volonté de la BNS de répondre activement aux défis extérieurs, tout en sécurisant ses objectifs de stabilité des prix et de compétitivité internationale. Sources : Financial Times | Reuters | Associated Press Pourquoi c’est important : Une inflation trop basse pousse la bns à envisager des taux négatifs, un signal fort qui pourrait impacter le franc suisse, les marchés obligataires et l’attractivité du pays pour les investisseurs.

Les banques abandonnent progressivement leurs services de coffres-forts traditionnels : on estime que 7 répartitions sur 10 seraient désormais vides, avec une baisse annuelle de 10 à 15 % des locations. Pendant ce temps, des acteurs privés s’engouffrent dans la brèche, réutilisant d’anciennes chambres fortes, et voyant leurs ventes exploser dans un environnement numérique toujours plus omniprésent. Parallèlement, une tendance forte se confirme : particuliers et entreprises cherchent des solutions de conservation hors du système bancaire. Une demande croissante pour des espaces ultra-sécurisés, comme les coffres et chambres fortes qui nécessite un investissement colossal en travaux. La Suisse, grâce à une politique sécuritaire très stricte et adaptée, ainsi qu’à ses infrastructures modernes situées au cœur de ses villes, se positionne comme un pays de référence dans ce domaine. Ce cadre unique garantit une protection optimale des biens, alliant technologies de pointe et un environnement stable. Idéalement située, Genève, à quelques minutes de la frontière française, la ville offre un accès rapide par TGV, avion ou voiture. Cette localisation privilégiée attire une clientèle internationale et transfrontalière en quête de solutions de stockage physique fiables, discrètes et accessibles. Sources : RTBF Actus | FasterCapital Pourquoi c’est important : Les fonds s’extraient des banques classiques pour rejoindre des structures ultra‑sécurisées privées, réduisant la liquidité dans le circuit financier et poussant les institutions à réinventer la confiance.

Gemini, la plateforme d’échange de cryptomonnaies créée par les jumeaux Winklevoss, se prépare à entrer en bourse avec une valorisation visée de 2,2 milliards USD. Le projet prévoit de lever jusqu’à 317 millions USD via la vente de 16,7 millions d’actions, tout en conservant 94 % des droits de vote, un schéma révélateur du contrôle concentré exercé par ses fondateurs. Pourtant, les performances financières récentes sont alarmantes : pour le premier semestre 2025, Gemini affiche une perte nette de 282,5 millions USD, soit une explosion par rapport aux 41,4 millions de pertes enregistrées l’année précédente et ce malgré des revenus en baisse à 68,6 millions USD. Parallèlement, Gemini renforce sa présence en Europe en obtenant une licence MiCA délivrée par les autorités maltaises, lui permettant d’opérer dans toute l’Union européenne. Cette stratégie illustre son ambition de combiner expansion réglementée et recherche de liquidité via les marchés publics. Sources : Reuters | El País – Cinco Días | Finance Magnates Pourquoi c’est important : Cette IPO ultra-marketing sur un marché déficitaire expose la tension entre quête de liquidité publique et fragilité financière, soulignant les risques d’un modèle crypto ambitieux mais vulnérable face aux exigences de transparence et de régulation.