Après plusieurs mois de tension et de négociations accrues, la Suisse vient d’obtenir un allègement majeur : les droits de douane américains sur ses exportations passent de 39 % à 15 %, selon un cadre d’accord non contraignant annoncé en novembre 2025.

Ce renversement intervient après une visite éclair à Washington du ministre de l’Économie Guy Parmelin, qui a salué la volonté américaine de « rééquilibrer » les échanges. En parallèle, les entreprises suisses se sont engagées à investir jusqu’à 200 milliards de dollars aux États-Unis d’ici à 2028.

Selon le Secrétariat d’État à l’Économie (SECO), ce nouveau tarif de 15 % soulage environ 40 % des exportations suisses vers les États-Unis, notamment des secteurs comme les machines, l’horlogerie, et l’agroalimentaire.L’accord comprend également des concessions helvétiques : la Suisse réduira certains droits à l’import sur des produits américains jugés non sensibles (poisson, certains produits industriels, produits agricoles).

Du côté des économistes, le soulagement est réel mais nuancé : selon l’institut KOF, la baisse des tarifs pourrait stimuler le PIB suisse de +0,3 % à +0,5 % par an. Toutefois, des risques subsistent : certains secteurs restent exposés, et l’accord pour l’instant n’est pas juridiquement contraignant.

Par ailleurs, pour soutenir les PME suisses les plus affectées, Switzerland Global Enterprise (S-GE) offre à partir d’octobre 2025 une réduction de 20 % sur ses services payants pour celles dont les exportations vers les États-Unis représentent plus de 10 % de leur chiffre d’affaires international. Cela montre que le gouvernement ne se contente pas de négocier : il met aussi en place des mesures pour amortir le choc. Enfin, même si la neutralité de la Suisse n’a pas été « sacrifiée », elle s’engage fortement dans un partenariat économique plus étroit avec les États-Unis.

Sources : SWI swissinfo.ch | KOF / ETH Zurich | Switzerland Global Enterprise

Pourquoi c’est important : La baisse des taxes américaines redonne un souffle vital aux exportations suisses, soutient l’économie avec des investissements massifs et montre que même une petite puissance peut négocier des accords stratégiques sans renoncer à ses principes.