La principale association suisse des raffineurs d’or a publiquement rejeté les propositions de transférer une partie de ses capacités de production vers les États-Unis, un plan envisagé dans le cadre des négociations sur les tarifs douaniers imposés par Washington. Cette initiative faisait partie des recommandations pour inciter le président américain à réduire son tarif de 39% sur les produits suisses, qui pèse lourdement sur l’économie et la balance commerciale helvétique.
Christoph Wild, président de l’Association suisse des producteurs et négociants de métaux précieux, a mis en garde contre des décisions précipitées, soulignant que les surplus d’exportations d’or vers les États-Unis observés début 2025 résultaient principalement de livraisons anticipées avant la montée des droits de douane. Il estime que développer une nouvelle capacité de raffinage outre-Atlantique n’apporterait qu’un avantage limité, et risquerait de fragiliser le positionnement unique de la Suisse comme acteur mondial majeur du raffinage.
Pour la Suisse, premier pays exportateur d’or raffiné, ce débat est crucial : maintenir la filière et son savoir-faire local garantit la compétitivité de ses entreprises et préserve la stabilité de sa balance des paiements. Un déménagement partiel aux États-Unis pourrait, à terme, générer des coûts de production supplémentaires et diluer l’expertise suisse, à rebours de l’intérêt national.
Sources : Bloomberg L.P. | SWI swissinfo.ch
Pourquoi c’est important : La préservation du leadership suisse dans le raffinage d’or assure la compétitivité économique et protège un savoir-faire stratégique face aux pressions tarifaires internationales.

