En Suisse, la fiscalité de l’or intrigue beaucoup de particuliers. La règle est claire : l’or d’investissement, qu’il s’agisse de lingots d’une pureté minimale de 995/1000 ou de pièces reconnues par un État, est exonéré de TVA. Les plus-values réalisées par des particuliers lors de la revente d’or physique ne sont en général pas imposées, tant que l’activité ne relève pas du commerce professionnel. En revanche, la valeur des avoirs en or doit être déclarée dans l’impôt sur la fortune au 31 décembre.
Depuis quelques années, les règles de transparence se sont renforcées. Les commerçants de métaux précieux sont soumis à des obligations de diligence et d’enregistrement dès certains seuils afin de prévenir le blanchiment. Ces dispositions ne changent pas la fiscalité des particuliers, mais elles encadrent le marché et garantissent la traçabilité des transactions.
Pour les transferts institutionnels et les grands acteurs du négoce, la situation est plus complexe. Les flux internationaux d’or doivent respecter des normes douanières strictes et les règles de conformité financière. Dans le contexte actuel de tensions commerciales, des surtaxes envisagées par les États-Unis fragilisent les exportations suisses et posent la question de la compétitivité de la place helvétique. Le statut particulier de l’or bancaire, sous forme de lingots agréés, demeure toutefois protégé et reste exempt de TVA et de droits à l’importation.
En résumé, les particuliers bénéficient d’un cadre fiscal favorable tant qu’ils se limitent à la détention privée et déclarent correctement leurs avoirs. Les grandes institutions, elles, doivent composer avec des enjeux douaniers, géopolitiques et de conformité, qui peuvent rapidement transformer l’or en un actif hautement stratégique au-delà de sa simple valeur refuge.
Sources : OrSuisse | PreMeSec | SWI swissinfo.ch
Pourquoi c’est important : La fiscalité avantageuse de l’or en Suisse attire les particuliers, tandis que les institutions doivent gérer un cadre plus complexe où douanes, conformité et tensions commerciales pèsent directement sur la compétitivité nationale.

